lundi 31 mai 2010
Souvenirs (2): La Saint Nicolas
Comment ne pas se rappeler avec bonheur et nostalgie à la fois de cette fête merveilleuse d'une enfance heureuse.?
Pour la petite histoire, la Saint Nicolas est célébrée le 6 Décembre de chaque année dans plusieurs pays d'Europe ainsi que dans l'Est de la France (en Alsace et Lorraine notamment).
Elle se rattache à la légende de Saint Nicolas, archevêque de Myre en Lycie (né en l'an 270).
Saint Nicolas est d'ailleurs le saint patron des Lorrains, des Russes, des Fribourgeois, des étudiants et des écoliers.
Tout part d'une légende effrayante selon laquelle Saint Nicolas aurait ressuscité trois jeunes enfants tués par un affreux boucher de la région.
C'est pourquoi il est devenu le patron des écoliers , enfants qui s'ils ont été sages toute l'année reçoivent des friandises et des cadeaux, le jour de la fête de ce saint, soit le 6 Décembre.
Les enfants pas sages, toujours selon la légende, n'ont pas droit aux largesses de ce bon saint, mais bien au martinet remis par le père Fouettard, symbolisant l'affreux boucher, qui pour se faire pardonner accepta d'accompagner le saint dans tous ses voyages!
En fait, dans beaucoup de pays, Saint Nicolas est l'ancêtre du père Noël (Santa Klaus).
En Belgique, les enfants ont de la chance: durant le même mois, ils reçoivent deux fois des cadeaux!!
Pour moi, ce qu'évoque cette fête, c'est le mystère et le merveilleux!
Dès que nous avions l'âge de comprendre, nous attendions le 6 Décembre avec une impatience grandissante au fur et à mesure que la date approchait.
Nos parents nous expliquaient que , si l'on était sage, obéissant et bon élève à l'école, dans la nuit du 5 au 6 décembre, le grand saint (qui voyait et entendait tout depuis le ciel d'où il nous surveillait!) jetterait dans la cheminée des friandises et des jouets.
Petite parenthèse: à l'époque de mon enfance, il existait encore beaucoup de feux ouverts et de cheminée dans les anciennes maisons!
Nous avions le droit également, durant à peu près un mois avant la date de la fête ,de mettre nos souliers devant la cheminée avant d'aller nous coucher.
Et si nous avions été particulièrement sages, quel bonheur le matin au lever de trouver des bonbons ou un petit cadeau dans sa chaussure!!
Par contre, si nous étions "méchants" , attention!: le père Fouettard risquait de nous faire une très mauvaise surprise!
Bonheur suprême, si nous avions la chance d'avoir une grande famille, non seulement Saint Nicolas nous apportait des cadeaux merveilleux chez nos parents , mais également chez nos grands-parents.
C'était alors une course effrénée accompagnée de ma sœur , mon frère et mes cousins et cousines,dans les différentes pièces des maisons de mes deux grands-mères, pour trouver dans laquelle Saint Nicolas nous avait comblés!
Quel bonheur que l'innocence et la crédulité des enfants qui nous permettaient de croire en de telles merveilles, et d'avoir le cœur battant d'attente et de bonheur avant ces fêtes.
Quel dommage aussi, lorsque nous grandissions et que vers l'âge de 7 ans, nous apprenions souvent à l'école que Saint Nicolas n'existait pas , mais que c'était nos parents qui jouaient ce rôle!
Ah, je m'en souviens encore: quelle déception le jour où"je suis devenue" grande" et où j'ai vu le merveilleux et les fées et autres légendes qui faisaient mon bonheur s'envoler.....
Mais aussi, quel joie de pouvoir ressusciter ces moments magiques, à nul autre pareils, pour ses propres enfants, et puis plus tard encore pour ses petits-enfants.
Et, si comme mon père, on a la chance de les connaître, de perpétuer ces heures de bonheur pour ses arrières-petits-enfants.
En Belgique, Saint Nicolas étant aussi le patron des étudiants, le 6 Décembre, tous les étudiants des différents facultés de Liège forment un grand cortège qui parcourt les rues de la ville et qui finit en '"guindailles". Mais cela, je laisse à mon fils le soin de vous le raconter!! car c'est une histoire très différente de la mienne.
lundi 3 mai 2010
Au fil de mes lectures...... (1)
Depuis longtemps, j'ai envie de parler de ce que je lis et de vous faire partager, si vous le désirez, des livres qui m'ont plus (ou non).
Cette rubrique se fera, petit à petit, au fil de mes lectures comme l'indique le titre et je la compléterai au fur et à mesure .
Elle sera, pour moi aussi, l'occasion de me rappeler au fil du temps qui passe et qui parfois altère un peu ma mémoire..... les titres et les auteurs que j'ai particulièrement aimés ou simplement appréciés mais sans plus.
Ne vous attendez pas à une grand rubrique littéraire!
Ce sera juste une promenade à travers mes émotions et mes goûts et le loisir qui me plaît et m'apprend encore tous les jours quelque chose de nouveau: la lecture.
Mes goûts sont très éclectiques, mais je préfère la prose et les romans aux autres formes de littérature.
Parmi les différents genres de romans , ceux que j'apprécie le plus sont ceux qui se déroulent dans un contexte historique bien et justement documenté.
J'aime beaucoup aussi les bons policiers , et plus particulièrement les grandes dames anglaises du polar (Agatha Christie, P.D. James, Ruth Rendell, Minnie Walters, etc...)
Quelques biographies et essais font aussi partie de mes choix, mais , vu le temps que me laissent mes autres occupations journalières, je privilégie le roman.
Afin de partager avec vous et peut-être vous donner l'envie de les lire, je vais essayer en une ou deux phrases de vous résumer le thème de l'œuvre et vous donner quelques très brèves informations sur les auteurs.
Pour indiquer mon degré de plaisir pris à, parcourir ces ouvrages, je les noterai avec des astérisques (de1 à 4 selon mon goût).
Quelques ouvrages lus ces trois dernier mois.
Février- Mars
- Les visages de Jesse Kellerman: roman policier, très prenant et à l'intrigue déroutante et machiavélique.J. Kellerman (1978) est une jeune auteur américain digne des grands auteurs de polars à l'américaine comme Harlan Coben. ***
- Le dernier Caton de Matilde Asensi: thriller ésotérique aux multiples rebondissements : enquête menée par trois personnages totalement différents que le destin va réunir pour une aventure hors du commun. M. Asensi est née à Alicante et a travaillé pour des radios et journaux espagnols avant de se lancer dans la littérature avec beaucoup de succès. ***
- Les larmes du pape de Didier Convard, auteur français né en 1950 à Paris. D'abord auteur de bandes dessinées, ce passionné d'ésotérisme, de fantastique et d'insolite se lance dans la l'écriture d'un thriller passionnant : Le triangle secret dont Les larmes du pape est un des tomes, chacun pouvant se lire seul, sans connaître les autres. Une fois débuté, on a beaucoup de difficultés à lâcher le livre avant la fin! ***
- Le messager des sables d'Audouard et Anthony: roman haletant, plein d'énigmes et de rebondissements, sur le thème de l'ésotérisme également. Léonard Anthony est né en 1972 et est un passionné de musiques en tous genres qui s'est associé d'autres auteurs, dont Antoine Audouard (1956) pour écrire différents romans. **
Avril
- Strad de Domnique Sylvain: policier très noir, mais suspense haletant et raconté avec beaucoup d'humour, et ce malgré la noirceur de ses personnages. D.Sylvain est français (e)? et fait partie avec Fred Vargas des auteurs français de polars à succès. **
- La théorie Gaia de Maxime Chattam: thriller angoissant où la tension est permanente et l'histoire pleine de rebondissements. Comme dans tous ses livres, il y règne une ambiance pesante et angoissante qui vous tient en haleine. Les livres de cet auteur français (malgré son nom!) sont presque tous du genre policier mâtiné de fantastique. Bien que je n'aime pas beaucoup la SF, ce genre d'écrits qui se situent à la limite du possible est agréable à lire. **
- Les invités de Pierre Assouline. Là, c'est un genre totalement différent des précédents. Pierre Assouline (dont j'ai déjà lu plusieurs ouvrages: le Portrait, Lutetia....) est journaliste et écrivain et est l'auteur de nombreuses biographies et de romans : Simenon, Hergé, Dassault, etc... mais aussi de romans qui sont souvent une caricature assez grinçante de certaines classes sociales, mais, cela fait dans un style fluide et élégant et sans vraiment de méchanceté. ***
- Le roman de Beyrouth de Alexandre Najjar. Roman historique où nous découvrons l'histoire du Liban à travers celle de sa capitale, vue par les yeux maintenant aveugles d'un de ses habitants, journaliste et descendant d'une famille chrétienne dont les ancêtres ont participé à la révolte de 1858. A travers la vie du héros, nous traversons toutes les convulsions et horreurs subies par Beyrouth jusqu'à nos jours. Très beau roman écrit par une jeune auteur (né en 1967) et considéré comme un des meilleurs écrivains francophones de son époque. Grâce à ce livre, j'ai appris et surtout compris pourquoi cette ville et ce pays ont tant souffert depuis des siècles. ****
Mai
- Le roi de Kahel de Tierno Monénembo. Biographie romancée d'un personnage français haut en couleur et obsédé par l'Afrique noire. Victor Olivier, vicomte de Sanderval, est un des précurseurs de la colonisation française de l'Afrique de l'Ouest (Guinée notamment) et aura comme idée fixe, tout au long de sa vie , de conquérir, à titre personnel pour lui-même et non pour la France, un territoire appartenant aux Peuls et d'en devenir le roi. Tierno Monénombo est un écrivain guinéen vivant en France depuis 1969, que je ne connaissais pas du tout mais que j'ai découvert à l'émission de France 5, "La grande librairie". **
- L'astronome de Alexandre Najjar. Roman se déroulant dans la Florence des Médicis, et qui nous conte l'histoire d'un jeune astronome français entrant au service de Galilée. Passionnant et facile à lire: le style de cet auteur libanais dont j'ai parlé plus haut est très fluide et agréable. ***
- Un diamant brut d'Yvette Szczupak-Thomas. Livre de mémoires de cette écrivaine que je ne connaissais pas du tout. Elle est née en 1929 en Bourgogne et après un enfance plus que difficile, car abandonnée par ses parents, elle va ,dans la France profonde et paysanne de l'avant- guerre, être séparée de ses frères et soeurs et ballotée plusieurs fois dans des foyers d'accueil souvent sordides. Malgré toutes les vicissitudes traversées elle va devenir une artiste peintre qui mourra à Jérusalem en 2003. C'est un livre formidable: je ne l'ai pas encore terminé, mais je le conseille à tous. Ce livre est comme son titre un véritable diamant brut. L'auteur, grâce à un style pour moi "fulgurant", nous campe le décor et nous met dans l'ambiance en trois phrases. De plus, malgré une enfance aussi malheureuse, on ne pleure pas; elle parvient même grâce à un style très imagé et un humour au deuxième degré à nous faire rire. Chapeau l'artiste. ****
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