vendredi 26 février 2010

Dictons, proverbes et citations



Partie 1

Cela fait longtemps que me trotte dans la tête l'idée d'écrire et de discuter de proverbes ou de citations de gens plus ou moins célèbres (ce n'est pas cela qui compte principalement pour moi).
J'ai toujours admiré, et envié je l'avoue, les personnes qui, en quelques mots et une phrase bien tournée, parvenaient à faire passer un message qui nous touche, nous amuse, nous fait réfléchir et parfois nous interroge et nous interpelle profondément.

Je me souviens d'un article écrit sur Facebook qui nous a entraîné dans des discussions longues et passionnantes avec des personnes chez qui j'ai découvert de grandes qualités et dont j'ai beaucoup appris.

Ayant récolté depuis un moment déjà des citations très diverses et en découvrant tous les jours de nouvelles, j'en ai sélectionné certaines que j'ai classées par auteur et plus ou moins par genre (humour, philosophie, sagesse,vie sociale....).

Cet article dans lequel je me suis lancée se composera donc de plusieurs parties, car il est impossible de le faire en une seule fois.
De plus, j'essayerai, autant que possible de donner quelques informations sur les auteurs, certains très connus, d'autres beaucoup moins et de suivre une certaine logique dans la présentation des différentes citations.
Cela me permettra, ainsi qu'à vous lecteur éventuel, de commenter certaines de ces citations et donc donner lieu à des débats d'idées intéressants.

  • Aujourd'hui, je vais commencer par un auteur dont j'apprécie beaucoup la finesse et l'humour: Oscar WILDE.
Commençons par quelques renseignements biographiques. Je dois avouer que je ne le connaissais que par son seul roman "Le portrait de Dorian Gray". Mais il a écrit de nombreux poèmes, des pièces de théâtre et des articles pour des journaux.
Sa vie chaotique ,dès son plus jeune âge, explique, je crois en grande partie , l'orientation de son œuvre et son cynisme devant certaines situations de la vie.

Oscar Wilde est né à Dublin en 1854 et mort à Paris en 1900. On l' appelé "le théoricien de l'art pour l'art".
Son père et sa mère formait un couple fantasque qui a défrayé à plusieurs reprises la chronique judiciaire de l'époque. Sa mère, Jane Francisca était une fervente nationaliste et une femme de lettres brillante. Mais, après un procès politique retentissant, elle dut abandonner sa carrière.
Son père, William Wilde était un éminent chirurgien des yeux mais un coureur de jupons invétéré! Il fut attaqué en justice par une de ses maîtresses et humilié publiquement, lors du procès.
L'enfance d'Oscar se déroula donc dans un univers pesant!
Il fit des études classiques à Trinity College à Dublin, puis mena une vie de bohème à Londres.
Esprit subtil et cynique, il devient le favori de la haute société londonienne qu'il subjugue par sa conversation.
Il part en Amérique en 1882 et y donne une série de conférences, puis il revient en Europe et s'installe à Paris où il écrit des pièces de théâtre.
Revenu à Londres, il se marie et a deux files, mais son homosexualité fait "capoter" le mariage.


Il a un grand talent de pamphlétaire et de ce fait devient rédacteur en chef du magazine "The Women'sworld" et devient un grand défenseur de la cause féministe. Il publie aussi des contes et son unique roman "Le portrait de Dorian Gray". Il mène une vie très agitée et retourne à Paris où il écrit des comédies pour railler les mœurs et l'hypocrisie de l'aristocratie britannique.
Il revient à Londres, et est dénoncé aux autorités par des gens "bien-pensants". Il est alors condamné à deux ans de travaux forcés pour sodomie, ce qui va ruiner définitivement sa réputation.
Exilé à Paris, après sa libération, il y mènera une vie solitaire et misérable et y mourra d'une méningite.

Je pense que cette biographie que vous trouverez peut-être un peu longue était nécessaire pour comprendre le cynisme , l'humour et l'auto-dérision de ses nombreuses citations. (En voici quelques unes).

  • Le cynisme consiste à voir les choses telles qu'elles sont et non telles telles devraient être.
  • Le cynique connaît le prix de tout et la valeur de rien.
  • Si l'on veut retrouver sa jeunesse, il suffit d'en répéter les erreurs.
  • La jeunesse n'a pas une ombre de respect pour les cheveux teints.
  • Les jeunes sont toujours prêts à donner à leurs aînés le bénéfice de leur inexpérience.
  • Être entièrement libre et en même temps dominé par la loi, c'est le paradoxe de la vie humaine.
  • Les tragédies des autres sont toujours d'une banalité désespérante.
  • Mes goûts sont simples, je me contente de ce qu'il y a de meilleur!
  • S'il est au monde rien de plus fâcheux que d'être quelqu'un dont on parle, c'est assurément d'être quelqu'un dont on ne parle pas.
  • L'univers est un théâtre mais la distribution de la pièce est mauvaise.
Voilà un petit "florilège" de citations d'Oscar Wilde qui me plaisent, soit par leur justesse, soit par leur humour décalé (so british), soit par leur cynisme.
Qu'en pensez-vous. A votre tour maintenant, avant un prochain épisode et d'autres citations d'auteurs très différents (ou pas!).

Partie 2

J'ai commencé par un auteur irlandais et je continue par un autre Irlandais célèbre.
A la lecture de ses nombreuses phrase et citations célèbres, je vais finir par croire que les Irlandais ont un don particulier pour l'humour et l'auto-dérision.

Comme pour Oscar Wilde je vais commencer par un rappel de la vie de cet auteur très connu: George Bernard Shaw.

G.
B Shaw, auteur dramatique, satirique et critique, est lui aussi né à Dublin en 1856. Lui-même et ses deux sœurs sont issus d'une bonne famille protestante. Leur mère était cantatrice , mais malheureusement leur père était alcoolique, ce qui les fit grandir dans un milieu assez pauvre.
Shaw fut , de ce fait un autodidacte, il s'intéressait particulièrement à la musique, aux lettres et aux arts plastiques.

A 20 ans, il part à Londres rejoindre sa mère et sa sœur ainée qui s'y étaient installées quelques années plus tôt.
Il commence par écrire des romans abordant certains thèmes sociaux développés plus tard dans ses pièces, (notamment l'attitude de l'homme face au mariage), mais sans beaucoup de succès au début.

Il se laisse gagner par les idées socialistes, lit Marx, devient végétarien, ne fume pas, ne boit pas , critique l'époque capitaliste et veut changer la société par les réformes plutôt que par la révolution.

En 1885, il s'affirme enfin comme critique d'art dans différents journaux et revues.
Après ses débuts difficiles, il trouve son mode d'expression privilégiée dans le théâtre et écrira plus de cinquante pièces, dont les principales idées sont le socialisme réformateur et le principe de "la force vitale" inspirée par Darwin. Il met un grand sérieux dans l'élaboration des ses pièces mais a un grand sens de l'humour.

Chaque pièce repose sur une thèse sociale, issue d'une analyse minutieuse de la société. Il privilégie les comédies d'idées, pièces plaisantes et déplaisantes, satires sociales et comédies légères
Il est impossible de répertorier ici ses nombreuses œuvres. Je me contente d'en citer quelques unes parmi les plus connues:
L'argent n'a pas d'odeur
La profession de Mrs Warren
Pygmalion (qui est un satire acerbe des classes sociales anglaises)
César et Cléopâtre
L"homme et le surhomme.
Il écrivit jusqu'à la fin de sa vie où il affirme, je cite: "n'avoir rien à dire qu'il n'ait écrit" et concluait par un très direct: "Lisez mes livres, ils sont tous en libraire, et laissez-moi mourir en paix."
Il obtient le prix Nobel de littérature en 1925 et meurt en 1950.

Citations célèbres de G.B.Shaw:
  • Quelle belle chose que la jeunesse! Quel crime de la laisser gâcher par les jeunes.!
  • Si les Anglais survivent à leur nourriture, ils peuvent survivre à tout.
  • On peut trouver des choses obscènes dans tous les livres sauf dans l'annuaire du téléphone.
  • Il existe deux tragédies dans la vie: l'une est de perdre ce que notre cœur désire, l'autre est de l'obtenir.
  • Lord X sera chez lui tel jour de telle heure à telle heure. G.B. Shaw aussi!
  • Je me cite souvent, cela apporte du piment à la conversation.
  • Quand, dans ce monde, un homme a quelque chose à dire, la difficulté n'est pas de la lui faire dire, mais de l'empêcher de la dire trop souvent!
  • L'homme raisonnable s'adapte au monde. Celui qui est déraisonnable persiste à vouloir adapter le monde à lui-même. Aussi, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable.
  • Quand vous lisez une biographie, rappelez-vous que la vérité n'est pas faite pour être publiée.
Il en existe encore des dizaines mais point trop n'en faut. J'espère que vous apprécierez comme moi les vérités et les critiques cachées derrière ces phrases pleines d'humour!






dimanche 14 février 2010

La vraie vie dans "les pays de soleil"





Il y a longtemps que je pense à cet billet pour répondre à de nombreuses personnes (européennes du Nord pour la majorité) qui me disent régulièrement: "Quelle chance tu as! De quoi te plains-tu,? Tu vis dans un pays où le soleil est toujours présent et il ne peut qu'y faire bon vivre!"

Et pourtant, vivre dans un pays du Sud est très différent d'y venir passer une quinzaine de jours en vacances, pour visiter un peu, mais surtout faire le lézard au bord de la mer dès qu'on le peut.

Bien sûr, tout le monde a dans la tête la chanson de Charles Aznavour et fredonne régulièrement le refrain:
"Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez- moi pays des merveilles, il me semble que la misère serait bien moins triste au soleil"
A cela je réponds vrai et faux tout à la fois! Je vais tenter d'expliquer pourquoi.

Bien sûr, étant moi-même une fille du Nord, je comprends que le manque de luminosité en hiver, la pluie souvent présente, le ciel gris, la neige, le froid et des étés souvent pourris entraînent une sorte de déprime qui fait croire qu'en allant dans les pays du Sud plus favorisés au point de vue ensoleillement peut tout arranger et qu'y vivre en permanence serait "le nirvana"!

Vivre au quotidien dans un pays, quel qu'il soit n'est pas du tout pareil au simple fait d'y passer des vacances. Il faut aussi se rendre compte qu'il y a des différences flagrantes entre les pays riches et les pays dits émergents.

Parlons tout d'abord du climat puisque tout les gens du Nord s'imaginent que vivre sous ces cieux cléments est idyllique.

Dans les pays d'Afrique du Nord, (la Tunisie où je vis depuis 40 ans pour ne pas la citer) les étés sont caniculaires : entre 30 et 40° la journée, si pas beaucoup plus quand souffle le sirocco, le vent du désert. Le moment le plus agréable de la journée est celui qui suit l'aube: on y jouit encore d'une certaine fraîcheur, et il est vrai que si l'on a un jardin, c'est un moment magique de voir le soleil se lever en sirotant son premier café de la journée, d'écouter le chant des oiseaux et de sentit la brise vous caresser la peau.

A partir de 8 heures du matin, cela devient vite l'enfer! Le moindre mouvement vous met en eau; travailler, réfléchir deviennent pénibles, se déplacer dans les transports en commun (pour ceux qui n'ont pas de voiture, et ils sont nombreux) est un véritable supplice, se promener au soleil dans les rues non ombragées vous donnent l'impression d'être exposés sous la grille du four.
Pour les pauvres ménagères ou les gens qui travaillent dans les restaurants, je ne vous parle même pas de la pénibilité de leurs tâches quotidiennes.
Ne parlons pas des travailleurs du bâtiment qui font des travaux extrêmement pénibles exposés aux rayons d'un soleil implacable.
Le centre des villes très peuplées, comme la capitale, est irrespirable car en dehors de la chaleur, les gaz d'échappement des nombreuses voitures qui la sillonnent y font peser une chape de pollution que le peu de vent ne parvient pas à dissiper.

Si on a de la chance et que nous ne sommes pas dans un courant du Sud avec vents forts venant du désert, une fois le soleil couché, une toute relative fraîcheur s'installe. Mais, au fur et à mesure des jours qui passent, les villes et les maisons ayant emmagasiné la chaleur, les soirées ne rafraîchissent plus.
Si, par malheur le sirocco souffle pendant plusieurs jours, les températures avoisinent les 50° la journée et ne descendent pas en dessous des 30° la nuit! Essayez donc de dormir par ces températures!!

C'est pourquoi, seuls une minorité de privilégiés peuvent supporter la saison chaude. En effet, ceux-ci possèdent ou louent une résidence d'été au bord de la mer, seul endroit supportable durant cette saison (qui dure parfois plus 4 mois d'affilée sans une goutte de pluie, les saisons étant beaucoup moins marquées à cause du réchauffement de la planète).

Les autres se contentent, pour les mieux lotis d'un climatiseur dans une pièce de la maison, pour les autres d'un ventilateur qui finit par ne plus brasser que de l'air chaud.
Car la vie est chère dans ces pays, la classe moyenne dispose de salaires d'un niveau très inférieur à celui de l'Europe et ne peut donc pas profiter du confort offert par des appareils onéreux.

Parlons maintenant de l'hiver: saison pluvieuse, venteuse et très humide.
Les maisons, construites dans des matériaux bon marchés se refroidissent très vite et dans certaines l'humidité suinte de tous les murs. Beaucoup de bâtiments publics ne sont pas chauffés ou très mal (écoles, bureaux, etc...).
La plupart des maisons ne sont pas dotées du chauffage central (trop cher pour les mêmes raisons que celles invoquées plus haut).

Donc, au contraire de l'été, la population grelotte, et chacun essaye de lutter contre le froid avec des moyens dérisoires ("kanoun": petit récipient de terre contenant du charbon de bois, petits chauffages au pétrole ou au mazout, radiateurs à bain d'huile....) et de plus utilisés avec parcimonie vu la crise pétrolière et l'augmentation des prix de l'énergie.

Donc pour en finir avec ce chapitre climatique: cuisson à petit feu en été, frissons et chair de poule en hiver.
On a parfois la chance d'avoir quelques jours agréables et supportables au printemps ou en automne, mais il sont de plus en plus rares, car depuis maintenant plusieurs années, nous n'avons plus de saisons intermédiaires : on passe directement de l'été à l'hiver et vice et versa.

Parlons maintenant de la vie courante dans ces pays.
Quand ,comme moi, on est étrangère et que l'on vient vivre dans ces pays avec et comme les Tunisiens (puisque j'en ai épousé un), on mène la vie du pays. Si l'on travaille, on est soumis au régime tunisien des salaires , aux mêmes lois, aux mêmes droits et mêmes devoirs.
On vit donc d'une manière souvent difficile et fatigante et on est en plus soumis aux petites avanies et ostracismes de la part des autorités (car le racisme existe dans les deux sens).

Je ne parle pas évidemment ici de la vie privilégiée des coopérants envoyés travailler dans le pays par leur entreprise et qui jouissent de tous les avantages qu'offre ce pays de soleil sans en connaître tous les inconvénients.
Leur logement (dans les plus beaux quartiers de la capitale ou du bord de mer) est entièrement payé par leur société; ils disposent d'une voiture de fonction et de tas d'autres avantages en nature, et ils ne fréquentent que les droits huppés et la soi-disant "élite de l'argent" du pays, et ils se mêlent rarement au petit peuple et même à leurs compatriotes moins chanceux qui ont fait "la bêtise" d'épouser des "autochtones".
Bien sûr, tous n'ont pas cette mentalité, mais il faut quand même dire qu'objectivement la majorité d'entre eux ont cette attitude.

Voilà, je termine ici: je voulais casser un peu cette image d'Épinal que se font beaucoup d'Européens de la vie au soleil.
Il faut ajouter aussi que la plupart des touristes qui "adooorent" la Tunisie viennent y passer 15 jours, pour un prix dérisoire en euros, dans des hôtels 4 ou 5 étoiles en "all inclusive", et qu'en dehors d'une ou deux excursions très encadrées, ils ne sortent pas de leur "ghetto" de luxe et ne veulent pas se mêler à la population du pays.

Encore un billet d'humeur qui tourne un peu avec moi au "coup de gueule" mais il faut parfois casser certains mythes!!

Vous êtes tous inviter à me répondre et à me dire ce que vous en pensez!


jeudi 11 février 2010

Je me souviens(Pastiche d'un texte de George Perec)

Je me souviens.

Je me souviens du parfum de l'herbe coupée.
Je me souviens du goût des tartes aux framboises de cousine Lulu.
Je me souviens des longues randonnées dans les forêts de sapins et du vent chantant dans les branches.
Je me souviens des affreuses peintures de l'oncle Albert, qu'il fallait accepter avec un sourire heureux!
Je me souviens de la fantaisie et de la joie de vivre du frère de maman , disparu un jour sans laisser d'adresse, et jamais retrouvé.
Je me souviens des berceuses que me chantaient ma mère.
Je me souviens de la beauté d'un coucher de soleil sur le Bosphore.
Je me souviens aussi de mes espoirs déçus et de mes ambitions contrariées.
Je me souviens hélas de toutes les occasions manquées...
Je me souviens du premier jour où j'ai enfin dit non!!

mardi 9 février 2010

Elucubrations

Allez, je me lance! Tant pis si ce n'est pas bon, si mes élucubrations n'intéressent personne, je sens un désir irrépressible de coucher sur le papier mes bonheurs, mes emmerdes, mes coups de gueule!

Aujourd'hui, alors que je suis bien tranquille, seule dans la fraicheur de la maison,je me sens bien.

Pas de mari exigeant dans les pieds, pas d'enfants ou de petits-enfants à distraire: seulement le silence, les fleurs et le ciel bleu vu à travers la vitre, le bonheur simple de ne rien faire , sans culpabiliser!

Que celui qui n'a jamais eu, une fois au moins dans sa vie, l'envie de tout oublier, de tout laisser tomber, de ne plus penser aux autres d'abord, mais à soi seulement.., que celui-là me jette le première pierre!

J'ai parfois le désir de tout quitter, de partir loin, d'oublier toutes les contraintes d'un vie ,pas malheureuse,non, mais pas vraiment satisfaisante.
Ne penser qu'à moi, faire seulement ce que j'aime , oublier les êtres qui me sont pourtant les plus chers et les plus proches!!

Partir, partir loin, sur une île déserte au printemps éternel, entourée de fleurs et d'arbres... N'entendre que le chant des oiseaux, m'envoler avec eux et voir d'en haut, ce monde parfois si dur et si mesquin vu d'en bas.

Devenir égoïste, ne penser qu'à moi: cultiver mon jardin quand j'en ai envie, lire, lire encore, me passionner pour des histoires que je ne vivrai jamais, des pays que je ne verrai pas,me prendre pour des personnages que je ne serai jamais....

Mais serai-je plus heureuse?.....

Le propre de l'homme n'est pas le rire, mais l'insatisfaction: nous n'apprécions ce que nous avons que lorsque nous le perdons; nous cherchons toujours autre chose, une autre "part", et lorsque nous l'obtenons enfin, nous voulons toujours plus.

Mais, c'est si bon de rêver, même si parfois, le réveil est un peu dur!

Dis-moi si tu aimes les petits plaisirs de la vie. (à la manière de l'écrivain Philippe Delerm)

Dis-moi si tu aimes le goût du chocolat sur tes lèvres.

Dis-moi si tu aimes le chant des oiseaux lorsque le soleil se lève.

Dis-moi si tu aimes le bruit de la pluie sur les feuilles après une journée torride.

Dis-moi si tu aimes marcher pieds nus dans le sable chaud.

Dis-moi si tu aimes les ondes légères des vagues sur une mer turquoise.

Dis-moi si tu aimes le chuchotis du vent dans les arbres d'une forêt.

Dis-moi si tu aimes les gazouillis d'un bébé heureux.

Dis-moi si tu aimes la somptuosité des fleurs tropicales.

Dis- moi si tu aimes les couleurs changeantes d'un coucher de soleil.

Dis-mois si tu aimes............

Bizarreries inquiétantes.

Comme nous approchons du sommet sur le climat de Copenhague, je voudrais vous faire part de mes réflexions et de mes questions sur le climat que nous avons en Tunisie depuis mon retour de Belgique (soit depuis début octobre).

D'après mes proches, durant mon séjour en Belgique en Septembre, le pays a été copieusement arrosé, et il y a même eu des inondations et des morts dans certaines régions du pays. ( régions le Sud profond du pays aux portes du désert!)

Lorsque je suis revenue, nous avons encore eu quelques pluies et des journées assez fraîches.
Ensuite, plus rien de normal pour la saison....

Au fur et à mesure que nous entrions dans l'automne, le temps s'est remis au beau et même, certains jours au très beau: températures élevées, plus une goutte de pluie, mais souvent beaucoup de vent du Sud fort desséchant (bref un temps quasi estival!).

Moralement, je ne m'en plains pas: il est évidemment très agréable de pouvoir vivre dehors et de profiter d'un soleil radieux et d'une grande luminosité!

Mais, là où est le hic et où je commence à m'inquiéter, c'est que nous sommes fin novembre et que nous continuons à avoir des journées avec des températures entre 20 et 25°; que les perturbations qui semblent se profiler, passent très vite et vont voir ailleurs et que depuis presque 2 mois, il n'est plus tombé une goutte!! De plus, nous avons une très forte amplitude de température entre les jours et les nuits.

Même si certaines des nuits sont très froides humides, cette humidité ne suffit pas aux plantes. Je suis obligée de continuer à arroser le jardin, et cette opération aux portes de l'hiver est très inhabituelle, et surtout inquiétante en cette période où nous essayons tous de faire des économies d'énergie!

J'ai aussi remarqué, et je ne suis pas la seule, que certaines plantes qui normalement devrait entrer en "dormance" refleurissent, ont des nouvelles pousses, bref se croient au printemps et non aux portes de l'hiver!! Des graines de basilic, plante annuelle, et germant au printemps en temps normal, sont en train de sortir de terre!

Que va-t-il se passer quand l'hiver arrivera brusquement , sans transition?

De plus, je parlais plus haut d'économies d'énergie, mais le pire, alors qu'il fait si bon dehors, est qu'on est obligé de chauffer les maisons très humides et froides si l'on reste immobile!!

Vous l'aurez compris: si j'ai l'air rétrograde et nostalgique en utilisant la formule "il n'y a plus de saisons, mon bon monsieur", je suis bien obligée de constater avec inquiétude que le climat a fort changé depuis plusieurs années. Et ce changement climatique est interpellant, et fait peur pour l'avenir de nos enfants.

Avant, les saisons étaient assez bien marquées: été très chaud, hiver pluvieux et plus frais, et printemps et automne plus cléments que les deux autres saisons et très agréables.

Depuis quelques temps, nous passons , presque sans transition de l'été à l'hiver et vice versa.

Si ce sujet intéresse certains d'entre vous, réagissez, et dites-moi ce que vous en pensez, et si vous avez remarqué des phénomènes similaires dans votre région.
Merci à vous de me lire.

Un peu de fraîcheur dans un monde de brutes!

Quel plaisir ce serait, quand le soir tombe enfin après une journée caniculaire et orageuse, d'entendre le vent se lever brusquement puis de voir les premières gouttes tomber!

Quel plaisir c'est alors de regarder tomber la pluie, de plus en plus forte, sur les arbres et les fleurs desséchées du jardin!

Quel plaisir de se précipiter dehors, sans protection, de tendre son visage vers cette eau bienfaisante et de nous laver le corps et l'esprit!

Quel plaisir de sentir l'odeur enivrante de la terre et des plantes assoiffées qui, comme nous, se sentent revivre!

Quel plaisir de profiter enfin de cette fraîcheur venue d'un ciel enfin clément et redevenu un ami, et non, ce diable qui nous rôtissait à petit feu!

Billet d'humeur ( et même plus, de mauvaise humeur!)


Le titre pourrait aussi être autre: "Comment faire de l'incivisme une image représentative d'un pays"!

Alors qu'une campagne électorale bat son plein dans le pays, que dans tous les médias, et même sur des affiches de propagande dans les différentes villes et communes du pays, les candidats nous promettent "monts et merveilles", partout dans les rues, on est confronté sans arrêt à l'incivisme des gens.

Les caniveaux et trottoirs sont jonchés de déchets divers (papiers, cigarettes, verre cassé des bouteilles des ivrognes qui se réfugient la nuit dans les recoins à l'abri des regards, canettes jetées n'importe où, j'en passe et des meilleures!)

Pourquoi, alors qu'il y a tant de chômeurs, les municipalités n'engagent-elles plus un personnel qui se chargerait exclusivement de nettoyer les rues au jour le jour?

Pourquoi ne pas engager et former une brigade spéciale, chargée principalement de dresser des procès-verbaux à tous ceux qui polluent notre environnement quotidien, et surtout de faire payer une amende "salée" à ces personnes, et en cas de refus de les poursuivre en justice?
(La peur du gendarme est malheureusement parfois la seule chose qui fasse réfléchir et bouger certaines personnes!)

Pourquoi la police n'arrête-elle pas, systématiquement, les chauffards qui ne mettent pas leur ceinture de sécurité, qui ont sans arrêt leur téléphone portable à l'oreille en conduisant , de plus à une vitesse souvent excessive? Ils mettent la vie des autres en danger permanent, et surtout celles des enfants (pensent-ils parfois à leur propre famille ceux qui se permettent toutes ces "fantaisies" au volant?).

Toutes ces mesures nous permettraient à tous de mieux vivre dans un beau pays , qui s'enlaidit petit à petit et où l'on pourrrait pourtant profiter d'une vie bien meilleure!

De plus, en cette période de crise économique, ces mesures répressives et pécuniaires renfloueraient facilement les caisses de l'état qui pourrait alors consacrer une partie de cet argent à améliorer le quotidien de tous les citoyens (tunisiens de naissance ou devenus "tunisiens" par le cœur et le nombre d'années passées dans ce pays).


Pourquoi (en pleine campagne écologique mondiale) le béton remplace-t-il , presque partout la végétation?

Pourquoi la majorité des parents n'éduquent-ils plus leurs enfants, et ne leur apprennent-ils plus le respect dus aux adultes ? Dans tous les lieux publics, on n'entend plus que des gros mots et injures: bonjour, merci, au revoir... semblent des mots bannis de la majorité chez les jeunes et même les moins jeunes!

Voilà beaucoup de questions auxquelles j'espère, un jour, avoir des réponses valables, et que nous devrions tous nous poser et essayer de résoudre.

Signé: une citoyenne en colère.



Conte satirique: comment le prince charmant se change en vilain crapaud!

Comme dans tous les contes, je commencerai mon histoire par "Il était une fois"...

Donc, il était une fois, dans une époque depuis longtemps révolue, une jeune fille, innocente et bébête, qui sur sa route croisa, celui qui allait devenir " son prince des mille et une nuits".

C'était une petite bourgeoise, étudiante, gâtée par la vie et sa famille, élevée comme il se devait à l'époque dans le respect des autres et de soi-même.

Lui, beau "prince" venu d'ailleurs, auréolé du mystère de l'inconnu et de l'exotique, beau parleur et très charmeur, réussit évidemment à "séduire" très vite cette petite oie blanche.

La famille ne vit pas d'un très bon œil , cet homme venu de loin, d'un pays très peu connu à l'époque et d'une culture totalement différente, détourner leur chère fille de ses études pour l'emmener vivre dans son pays.

Il fallut lutter, se battre, "discutailler", essayer de convaincre, puis finalement, en désespoir de cause devant l'incompréhension des gens bien-pensants, se cacher pour vivre cet amour interdit.

Et ce qui devait arriver arriva!

La jeune fille abandonna ses études, suivit son prince et ils retournèrent s'installer dans son pays.
La famille du prince, si même , elle aussi, n'avait pas tout à fait rêver de cette union pour son fils unique et plus que chéri, accepta et accueillit la jeune épousée avec beaucoup de gentillesse et de compréhension malgré les différences de culture.

Très vite, le jeune couple eut un premier enfant: merveille des merveille: un garçon.
Sa vie s'organisa, difficilement dans ses débuts. Elle était passée tellement vite d'une vie protégée et privilégiée de jeune étudiante insouciante à celle d'une mère de famille dans un pays totalement inconnu, de langue inconnue, de culture et de religion différentes et contraignantes pour elles!
De plus, elle avait dû quitter son pays avec le strict nécessaire et devait affronter et subir , parfois, une vie austère et assistée dans les débuts par sa belle-famille, car le prince n'avait pas de travail.

Mais la jeunesse, l'enthousiasme, la nécessité de faire face l'emportèrent.
Elle se sentait bien seule pourtant, sans amis, n'arrivant pas à se faire comprendre convenablement malgré ses efforts pour apprendre la langue.
Le prince , finalement, trouva un travail qui lui plaisait et un certain bien-être s'ensuivit.Le couple put déménager du minuscule logis appartenant aux parents et se construire "un petit nid" bien à lui.
La vie devenait plus facile, même si la nostalgie et le manque de contacts avec les autres étaient parfois bien pesants!

Un deuxième enfant naquit et notre jeune étrangère se consacra à l'éducation de ses enfants: elle mit de côtés ses ambitions professionnelles et s'occupa uniquement de son ménage et de ses enfants.
Passant les trois quarts de son temps seule (son époux devint un bourreau du travail), elle se trouva des occupations de solitaire :lecture, jardinage, travaux manuels en tous genre, approfondissement de sa culture générale dans tous les domaines grâce aux livres et à la télévision.
Son mari prit l'habitude de ne plus s'occuper de rien dans la maison: ses très longues journées étaient consacrées au travail, plusieurs de ses soirées à des amis, et quand on trouvait une baby-sitter à des sorties avec son épouse.

La vie n'était pas un long fleuve tranquille (bien des malheurs et des accidents vinrent la perturber), mais vaille que vaille elle continua et ne fut pas malheureuse, même si cette vie ne fut malgré tout pas un chemin de roses!

Le temps passa: le prince ne vit pas ses enfants grandir trop absorbé par ses occupations professionnelles. Il connut alors des problèmes de santé, puis dans l'exercice même de ses fonctions.
Tout finit pourtant par rentrer dans l'ordre .

Mais, il faut croire, que comme dans beaucoup de contes de fées, un mauvais sort ou une vilaine sorcière décida de s'acharner sur ce couple.

Le mari décida brusquement d'arrêter toute activité, ayant suffisamment pour vivre ( grâce à la fortune du papa décédé), et en pleine force de l'âge se retrouva oisif.
Las...Il n'avait aucune passion, aucun hobby, aucun intérêt réel pour rien ni personne. Et, peu à peu, insidieusement, l'ennui le rongea.

L'épouse, femme mûre maintenant, avait développé ses passions et avait même décidé de travailler enfin à l'extérieur, elle qui s'était consacrée à l'éducation de ses enfants, qui devenus adultes volaient de leur propre ailes.

C'est alors qu'entra en scène la pire des malédictions: l'alcool et les mauvaises fréquentations avec leur cortège d'inquiétudes, de nuits blanches, de violences verbale ou physique....
La vie devint un enfer, à gérer au quotidien. La persuasion, la colère, les menaces, l'accompagnement: rien n'y fit et suivirent plus de dix années de galère.

L'espoir revint parfois de voir cette situation changer, puis patatras," les vilaines sirènes de l'oubli et de la facilité rechantaient autour du prince et il se laissait séduire malgré les promesses ; et pour son épouse et ses enfants la chute était encore plus brutale.

Morale de ce conte doux-amer.
Le proverbe "l'oisiveté est la mère de tous les vices" est d'une grande vérité.
Et jeunes damoiselles, pleines d'espoir dans votre vie future, prenez garde, ne relâchez pas votre attention, combattez les dragons et les sorcières qui vous guettent le long du chemin dès que vous les vous voyez ou les entendez arriver!

Et voilà comment, un prince charmant bourré de qualités au départ, choyé par la vie et n'ayant presque jamais dû lutter pour obtenir ce qu'il désirait, fut transformé en vilain crapaud par un élixir de malheur: l'alcool.

lundi 8 février 2010

"Le pourquoi du comment"

Pourquoi ai-je voulu créer un blog?

Pour être lue, connue ou reconnue? .......Non, rien de tout cela. J'ai voulu un blog pour enfin pouvoir m'exprimer librement, sans contrainte et à l'abri derrière mon ordinateur, tout en pouvant malgré tout partager avec ceux qui comptent pour moi!

Moi , une femme d'un certain âge, j'ai découvert l'informatique et spécialement Internet sur le tard.

Je suis de nature solitaire, timide malgré les apparences et mon métier de professeur, souvent secrète et faisant tout pour ne pas me faire remarquer, afin de répondre aux critères , souvent très stricts et coercitifs d'une éducation judéo-chrétienne datant de l'époque lointaine où les filles avaient des devoirs avant d'avoir des droits.

Je suis née dans une famille bourgeoise, dans un milieu privilégié financièrement, sans que ce soit la grande vie.
La valeur de l'effort et du travail a toujours été le premier enseignement que j'ai reçu de mes parents, ce dont je les remercie.
Par contre, les démonstrations sentimentales et affectives étaient souvent reléguées au second plan, car il était de mauvais goût d'étaler ses sentiments.
La devise de mon père aurait pu être: "dans toutes les circonstances de la vie, affronte, serre les dents, avance et essaie de résoudre par toi-même les problèmes que tu rencontres!"

D'un côté, cette rigueur (mais froideur dans certains cas) m'aura été d'un grand secours et m'aura aidé à me construire et à réussir (ou tout au moins essayer de réussir) , à aller jusqu'au bout de ce que j'entreprends.

Par contre, il aura souvent manqué dans ma vie, d'un peu de fantaisie et de laisser-aller......

Maintenant, quand je me retourne, je suis toute étonnée de voir le nombre d'années passées sans que je me rende compte du temps qui passait et de ma jeunesse qui s'enfuyait. Pourtant, dans ma tête, je suis toujours cette petite jeune fille timide mais volontaire, pleine de projets et d'idéaux.
Mais, brusquement, je prends conscience que le temps m'empêchera de faire certaines choses souhaitées mais toujours reportées pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

J'ai eu une vie bien remplie: j'ai fait des études (pas celles que j'aimais, mais cela fera partie d'un autre chapitre!), j'ai eu quelques amourettes avant de rencontrer celui qui allait devenir mon mari,avec qui j''ai eu deux enfants, j'ai quitté mon pays natal, la Belgique, pour suivre mon mari dans son pays, la Tunisie.
Changement radical de vie, trop rapide peut-être car je me suis mariée jeune, les enfants sont arrivés très vite et bien sur, j'ai du renoncer de ce fait à une vraie vie professionnelle et à beaucoup d'autres envies!

J'ai dû apprendre une nouvelle langue, faire face à une culture tout à fait différente, faire des découvertes magnifiques et très enrichissantes parfois, mais aussi à beaucoup de désillusions et de frustrations.

Comme le dit Etienne Chattiliez (un de mes réalisateurs préférés, soi-dit en passant):
"La vie n'est pas un long fleuve tranquille", elle au contraire un torrent impétueux qui vous entraîne et vous ballotte parfois au gré de ses eaux tumultueuses!

J'ai toujours eu , au plus profond de moi, bien cachée, une irrésistible envie d'écrire jamais réalisée par manque de temps, angoisse de la page blanche, manque d'idées et d'imagination.....

J'ai brusquement réalisé qu'il fallait que je le fasse maintenant et c'est pourquoi j'ai crée mon blog!
Je vais coucher sur le papier virtuel de ce blog, mes joies, mes tristesses, mon expérience dans certains domaines, mes découvertes et mes envies tues ou refoulées, mes coups de cœur ou mes coups de gueule...., bref tout ce que j'aurai envie de faire partager.

C'est pourquoi, je l'ai intitulé Jardins Secrets.

Certains écrits seront pures fictions, d'autres seront des allégories, et d'autres peut-être des moments de vie.

Voilà, j'espère que ce long prologue ne vous a déjà pas dégoûté de venir visiter mon blog, et surtout de réagir en toute sincérité à ce que vous y lirez. J'aime la discussion et le dialogue. et le partage ou la défense des idées.