mardi 19 juillet 2011

SLC, Salut les copains



Cela fait deux semaines que ,le lundi, France 3 nous propose une émission qui replonge celles et ceux de ma génération dans la période chantante et festive des années 60!

Quelle joie de revoir et réentendre tous les tubes qui ont rythmé notre adolescence!
Toutes les idoles "yéyé", les tubes et parfois aussi les bides oubliés mais dont les premières notes nous les remémorent......

Cela nous permet un retour, parfois un peu nostalgique mais malgré tout ô combien joyeux, à nos premières surprises-parties où nous nous déhanchions en dansant le twist, le madison, le rock et quelques slows langoureux qui ont bercé nos premier émois amoureux.

Sylvie, Sheila, Johnny, Frank Alamo, Richard Anthony, Françoise Hardy, Jacques Dutronc, Cloclo Hugues Aufray, Adamo et tous les autres nous ont fait danser des soirées entières et rêver de nombreuses fois au"prince charmant" qui comparerait nos yeux à ceux d'une biche et qui nous avouerait que sans nous, la nuit, il devient fou.....

Et puis surtout, mes chouchous à moi, les chanteurs anglo-saxons et particulièrement les Beatles et leurs plus grands succès.....

Bref, deux soirées pleines de réminiscences et de joie à fredonner et retrouver sans aucun effort, malgré les nombreuses années pasées, les paroles de mes chansons préférées!!

Et sans être rétrograde ou passéiste, je trouve que la majorité de ces "tubes" n'ont pas pris une ride!

Et vous, qu'en pensez-vous?

Dernières lectures



Durant cette période de canicule, la meilleure chose à faire est de s'enfermer au frais, essayer de ne pas trop bouger (quand c'est possible, bien évidemment!), alors quoi de plus agréable qu'un bon livre pour oublier les heures chaudes!

  • Le seigneur d'Anvers de Vincent CROUZET
Thriller haletant se déroulant principalement à Anvers, dans le milieu des grands diamantaires.
L'auteur (que je ne connaissais pas) sillonne l'Afrique australe depuis plusieurs années et enquête sur le monde des diamants. Il compose ses romans à partir de faits réels et a publié plusieurs thrillers.
Celui-ci nous plonge dans les confréries (souvent mafieuses) des diamantaires et dans la lutte impitoyable que se livrent certains pour dominer le marché......
C'est un roman passionnant où le suspense continu et bien amené nous empêche de lâcher le livre une fois commencé!

  • Moi, Jésus de Gilbert SINOUE.
Dans ce roman, l'auteur "ressuscite" Jésus de Nazareth et sonde l'une des plus grandes énigmes de l'histoire . Et au delà du ce récit iconoclaste et captivant, cet écrivain que j'apprécie particulièrement, nous propose un éclairage totalement inédit sur cet épisode fonfateur de la religion chrétienne.
Là aussi, on ne lâche pas le livre avant d'arriver à l'épilogue, grâce au talent de l'auteur et à ses thèses très documentées. Il nous amène aussi à remettre en question certaines de nos croyances ainsi que quelques "assertions" historiques qui se révèlent souvent fausses.

vendredi 1 juillet 2011

Lectures des mois de mai et juin


Depuis la création du club de lecture et de nos séances animées de discussions autour d'un livre, je consacre encore plus de temps à ce plaisir qui n'est plus seulement solitaire mais partagé: se plonger dans des livres, m'abstraire du monde ambiant et savourer ou critiquer un passage particulièrement "interpellant"!

Ces deux derniers mois ont été fertiles en lectures très diverses et pour pallier à ma mémoire parfois flanchante , voici un condensé de mes impressions et de mon ressenti à tous ces ouvrages.

  • Une heure dans la vie d'une femme de Aïda HAMZA
Court roman ayant obtenu le prix Découverte aux COMAR 2011.(prix littéraire tunisien)

Récit de l'heure,ô combien importante pour certaines femmes, de la première rencontre avec un homme qui "pourrait de venir un époux"......
En effet, le poids des pressions sociales poussent beaucoup de femmes cultivées et autonomes professionnellement à finalement se conformer aux conseils et pressions de la famille et des amis qui trouvent anormal que la finalité de la vie pour une femme ne soit pas nécessairement le mariage!
Alors de guère lasse, à force d'être "harcelée",l'héroïne de ce roman accepte de rencontrer un parfait inconnu , mari potentiel "choisi" par les autres dans son milieu social.
Espoirs et déceptions de cette "heure" de découverte, tel est le propos de ce livre agréable à lire et où nous les femmes retrouvons toutes "un certain vécu"!

  • L'homme qui voulait être heureux de Laurent GOUNELLE;
Premier roman de cet auteur spécialiste des sciences humaines et de psychologie qui traite de la quête du bonheur et de la rencontre du héros avec un sage balinais qui va lui faire découvrir les clés que nous détenons tous en nous pour être heureux.
Roman assez léger, qui ressemble plus aux conseils donnés par les spécialistes du "Courrier du cœur" dans les magazines féminins qu'à une vraie philosophie et que je n'ai pas vraiment apprécié.

  • La fêlure de Lahbib CHEBBI

Roman (sous forme de journal ) relatant le bouleversement radical de la vie du cheikh qui, à cause d'une épidémie de choléra touchant la ville de Tunis en 1867, remet en question tout ce sur quoi reposait sa vie.

Alors qu'avant les nombreux morts causés par cette maladie s'infiltrant sournoisement à travers la Médina ainsi que tous les changements apportés par la Régence en Tunisie, tout semblait parfaitement évident et allant de soi dans la vie de ce cheikh estimé et respecté par sa famille,les habitants de son quartier, ses étudiants et même par les autorités beylicales, brusquement la fêlure! Sa manière de voir et de regarder les autres se transforme.

Et au fil des jours, ses certitudes sont ébranlées. Il doute du bien fondé de vie et de sa façon de penser. Il délaisse ses prières quotidiennes, ses cours et parcourt la médina de Tunis pour finalement changer complètement.

La maladie apportant son lot quotidien de morts, l'aspect de la ville changeant de visage sous l'influence des étrangers et des nouvelles idées aussi bien religieuses que sociales véhiculées par la Régence, la fêlure va se transformer peu à peu en fracture...

Pourquoi l'auteur interrompt-il sa thèse de doctorat pour écrire ce roman? Est-ce parce que lui aussi sent que sa vie va connaître une fêlure importante (sait-il ou sent-il qu'il va décéder prématurément et ressent-il le besoin impérieux d'écrire?) Question qui restera pour nous sans réponse.

On peut établir un certain parallèle entre les changements apportés au XIXème siècle par la colonisation et la maladie dans la vie du peuple tunisien et les événements récents traversés par le pays avec la révolution initiée et gagnée par la jeunesse, puisqu'elle va aboutir à la fuite du dictateur corrompu qui a ruiné la pays.

Depuis des changements profonds apparaissent dans la vie du pays: l'apprentissage de la liberté et de la démocratie, les soubresauts parfois douloureux entraînés par ce virage brusque, les remises en question de chacun , les incertitudes , les inquiétudes mais aussi les grands espoirs quant à l'avenir du pays.

La Tunisie nouvelle se cherche, s'interroge, hésite, abandonne certaines de ses anciennes certitudes et essaye d'en trouver de nouvelles qui vont l'aider à changer.

Tous les humains et tous les pays connaissent, pour diverses raisons et à des époques différentes, des "fêlures" comme celle décrite dans le roman.

  • Confidences à Allah de Saphia AZZEDDINE

Ce roman de Saphia Azzedine est un uppercut, un coup de poing dans le plexus solaire qui m'a pliée en deux à cause de la douleur ressentie à la lecture de ce livre!

Il décrit, dans un style percutant (trivial parfois mais ô combien juste), l'itinéraire d'une jeune fille pauvre mais belle, née dans un petit village "trou de cul du bout du monde": vie faite de luttes, d'injustices, de révoltes, de choix cornéliens pour se sortir de cet état de femme pauvre, bafouée au nom de la religion et de la bêtise humaine.

Comment, au nom d'une soi-disant supériorité masculine justifiée faussement par le Coran, peut-on infliger de telles souffrances morales et physiques à une femme?

Comment les diktats et la veulerie des hommes peut-elle se cacher derrière la religion (quelle qu'elle soit) pour se déculpabiliser?

La solitude poignante de cette femme qui n'a que Dieu à qui se confier et qui malgré les vicissitudes d'une vie de souffrances se termine sur une note d'espoir nous apprend à relativiser nos insatisfactions ou désillusions, bien bénignes, à côté des "horreurs" vécues par certains.

Dans ce roman, qui se lit d'une traite, j'ai noté de nombreux passages, des phrases criantes de vérité et que l'on devrait toutes et tous méditer longuement.

Bien sûr, je ne peux pas toutes les énumérer (de toute façon, j'estime que chaque ligne de ce roman est importante!), mais je ne peux m'empêcher de vous en faire partager quelques unes.

[...... Dans ma famille, on préfère ne rien dire.En fait, je crois que c'est tabou de parler tout court, dans ma famille. Si on ne parle pas rien ne change et si rien ne change, c'est mieux pour les peureux. ] (page 13)

[.....Comme si ce qu'il m'avait fait la vielle n'était rien, vu que je ne suis rien. On ne peut pas faire de mal à rien. ] (p.63)

S'adressant à Dieu (p.93, 95 et 122)

[.....Pardon Allah de t'avoir pris à partie toute à l'heure. Je ne veux pas être comme ces gens qui aiment Te culpabiliser. Les hommes n'arrêtent pas de le faire. Au lieu de se bouger, ils attentent que Tu te bouges..........Moi, je T'aime et pas parce que je Te crains. Parce que je T'aime, un point, c'est tout. Sinon, ce n'est pas de l'amour, c'est un contrat........ Aimer par crainte, ça ne vaut rien. Les hommes T'aiment parce qu'il Te craignent, ils se tiennent à carreau par peur de l'enfer.....]


  • Le symbole perdu de Dan BROWN
Après les deux livres ci-dessus très sérieux et interpellant à plus d'un titre, je me suis accordée une petite récréation avec ce roman facile à lire, mêlant des faits véridiques à des extrapolations et interprétations romanesques des thèmes favoris de Brown: traditions ésotériques, symbolismes et secrets (vrais ou faux) de la franc-maçonnerie, tout cela habilement et rondement résolus par le héros récurrent des livres de cet auteur: le professeur Robert Langdon.

  • La voyageuse de nuit de Françoise CHANDERNAGOR
Cette grande auteure , membre de l'Académie Goncourt, traite dans ce roman d'un sujet douloureux : la lente agonie d'une mère qui se meurt d'un cancer . Olga, cette maîtresse femme dotée d'une forte personnalité et qui toute sa vie a élevé pratiquement seule ses quatre filles, a décidé de s'effacer peu à peu, les yeux fermés devant la maladie qui la ronge .
Ses filles ont eu des parcours très différents et s'aperçoivent qu'en fait elles qui croyaient tout connaître de leurs parents et d'elles-mêmes avaient une vision faussée de la vie et doivent à la mort de la matriarche se recomposer et comprendre que pour chacune d'elle leur mère était une personne différente.....

Sujet grave mais traité avec le brio habituel de l'auteur et qui finalement nous renvoie à des interrogations que nous avons toutes et tous traversées à un moment ou l'autre de notre vie.